Un régime sans protéines, qu’est-ce que c’est ?
À l’heure où des régimes alimentaires de toutes sortes prônent chacun leurs vertus sur le marché de l’alimentation, la question, pour beaucoup, est de savoir vers lequel se tourner pour perdre du poids ou retrouver une meilleure santé en général. Les régimes qui jouent sur la quantité des protéines alimentaires font partie des plus plébiscités en matière de programmes minceur. Le dilemme est de savoir si une alimentation faible, voire dépourvue, ou riche en protéines est à privilégier. Si le régime hyperprotéique s’avère un allié de taille pour éliminer les kilos superflus, le régime sans protéines présente plus de risques pour la santé qu’autre chose. Zoom sur les points essentiels d’un tel régime.
Un régime sans protéines, qu’est ce que c’est ?
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un régime qui prône la réduction considérable, voire l’élimination des protéines de vos habitudes alimentaires. Ici, il est surtout question de tirer un trait sur les protéines d’origine animale, qui sont notamment retrouvées dans la viande, le poisson, les œufs ainsi que les laitages. Dans l’ensemble, suivre un régime sans protéines revient à s’imposer des restrictions importantes sur l’alimentation puisqu’il faudra se priver des aliments susceptibles d’en apporter. De ce fait, à l’instar de tout autre régime alimentaire privatif, cette réduction de protéines au quotidien ne peut qu’engendrer des carences dans l’organisme et des problèmes non négligeables sur la santé. Toutefois, son adoption va principalement dépendre de l’état de santé primaire de l’intéressé. En effet, certaines situations requièrent une alimentation pauvre en protéines.
Quand est-ce que le suivi d’un régime faible en protéines est conseillé ?
Adopter une diète basse en protéines n’est pas une décision qui se fait à la légère. En général, les conséquences d’une pareille privation dans l’alimentation, quoique très peu discutées, ne sont pas à négliger. Si une personne en bonne condition physique et en parfaite santé ne dispose pas de raisons particulières pour se lancer dans un tel régime, ce dernier est tout indiqué à celles et ceux qui souffrent d’une insuffisance rénale chronique. En effet, des reins qui dysfonctionnent et les protéines ne font pas très bon ménage.
Le régime alimentaire pauvre ou sans protéines, la clé pour contrôler l’insuffisance rénale
Les problèmes rénaux constituent l’unique situation dans laquelle l’adoption d’un régime faible ou sans protéines est grandement bénéfique. Afin d’éviter toutes éventuelles complications pouvant aboutir à des dialyses régulières pour épurer le sang ou même une transplantation en cas de dommages irréversibles, il est vivement conseillé d’adopter un régime pauvre en protéines pour ménager les reins. Comme ces derniers sont affaiblis dans ce cas-ci, ils se retrouvent dans l’incapacité de filtrer les déchets métaboliques des protéines. Contrôler son alimentation en limitant notamment l’apport en protéines animales permet d’éviter de les surcharger.
Quels aliments contiennent des protéines et comment les éviter ? Des idées pour une alimentation sans protéines
Contrairement au menu protéiné à adopter pour maigrir, et sans grande surprise, ce régime sans protéines doit limiter l’apport protéique à 0,6 g/jour par kilo de poids. Cette quantité minimum de protéines ingérée par l’organisme permet de restreindre la production d’urée par les reins et d’éviter ainsi un empoisonnement du sang. Si l’objectif journalier à atteindre paraît clair, le défi, en soi, consiste à l’atteindre. En effet, cet apport protéique revient à réduire de deux à trois fois la consommation journalière d’un Occidental. Cette contrainte n’est pas aisée à respecter. Néanmoins, il n’est pas impossible d’y parvenir à condition de bien suivre les indications. Pour diminuer les apports en protéines, il est entre autres conseillé de :
- Privilégier une alimentation végétale : des fruits et légumes riches en fibres qui, en plus d’optimiser le transit intestinal, réduisent le phosphore dans l’organisme ;
- Réduire la consommation de plats industriels, ces derniers étant généralement conservés avec du phosphore ;
- Tirer un trait sur les viandes : connues comme étant la principale source alimentaire de protéines animales ;
- Limiter la consommation de graisses saturées en se tournant plutôt vers l’huile de tournesol ou d’olive ;
- Maintenir l’apport calorique journalier en veillant à ne pas trop le réduire, la quantité idéale étant de l’ordre de 30 kcal/kg de poids.
La place des protéines dans le maintien de la santé
Avant de s’intéresser à un régime sans protéines, comprendre l’importance de ces macromolécules pour l’organisme est de mise. Concrètement, les protéines sont des chaînes d’acides aminés. Certaines de ces unités qui composent la molécule protéique, plus précisément neuf d’entre elles, sont essentielles pour l’homme, dans la mesure où l’organisme n’est malheureusement pas capable de les fabriquer de lui-même. De ce fait, l’unique moyen de les obtenir consiste à adopter une alimentation composée d’éléments qui en sont riches. Par ailleurs, ces acides aminés jouent un rôle pilier dans la synthèse protéique de l’organisme.
Le rôle des protéines dans l’organisme
Qualifiés d’éléments indispensables à la vie humaine, les nutriments que sont les protéines sont essentiels à la survie. Ces derniers sont littéralement des briques biologiques qui permettent de façonner et de structurer l’organisme sous tous ses plis. Matériaux fondamentaux de l’homme, les protéines participent entre autres à la synthèse des enzymes, des hormones et des anticorps en plus d’être le principal carburant qui alimente la fabrication des os, des tissus musculaires et de la peau. A l’instar des glucides, les molécules protéiques tiennent également le rôle de source énergétique. Au vu de toutes ces fonctions et de son titre de matériau fondamental de la structure biologique, il est difficile, pour une personne sans problème de santé, d’envisager le suivi d’un régime prônant l’éradication des protéines de son alimentation.
L’apport protéique journalier requis
Alors qu’il est clair que les protéines occupent une place majeure dans l’organisme, il est indispensable, pour ne pas en manquer, de respecter les besoins journaliers du corps. Par ailleurs, étant donné que les tissus de l’organisme se renouvellent continuellement, il est primordial de mettre constamment des protéines à sa disposition. En général, il est conseillé, pour un adulte en bonne santé, de consommer au moins 0,83 g/kg/j de protéines. Cette quantité journalière représente entre 10 à 20% de l’apport énergétique totale d’une personne. Toutefois, ce besoin peut être amené à changer dans certaines situations. C’est notamment le cas des sportifs qui se soumettent régulièrement à des efforts physiques importants, mais aussi des personnes âgées victimes de sarcopénie (perte de tissu musculaire), des femmes enceintes et allaitantes. Le besoin journalier de ces individus peut aller jusqu’à 1,2 g/kg/j.
Les effets d’un régime sans protéines sur le corps
Si le recours à un régime sans sucre offre un grand nombre de bienfaits sur la santé et le corps, il n’est pas possible d’en dire autant pour une alimentation sans protéines. Il est bon de noter que les besoins en protéines de l’organisme sont constants. Une malnutrition protidique peut ainsi s’avérer néfaste pour la santé dans la mesure où l’absence d’un seul des neuf acides aminés essentiels engendre exactement les mêmes problèmes qu’une carence générale en protéines. Outre la baisse considérable des défenses immunitaires et une possible ostéoporose, le manque de protéines se manifeste par une fatigue physique constante, une déficience de l’acuité visuelle ou encore une chute de cheveux. D’une façon générale, il n’est pas exagéré de dire que l’absence de protéines dans l’alimentation équivaut une absence de vie. De ce fait, à moins de recevoir les indications d’un médecin spécialiste ou d’un nutritionniste, le régime sans protéines n’est pas une option. À la place, pourquoi ne pas commencer un rééquilibrage alimentaire ?