Les reins jouent un rôle vital pour garder le corps en bonne santé. En effet, ils éliminent les toxines par les voies urinaires, assurent l’équilibre de la balance hydrique et sécrètent des hormones nécessaires pour la production de globules rouges. Ils jouent également un rôle majeur dans la régulation de la pression artérielle. Le dysfonctionnement de ces organes peut donc engendrer des problèmes de santé plus ou moins graves. Quels sont les signes d’un mauvais fonctionnement des reins ? Que faire en cas de maladie rénale ? Les explications.
Comment savoir si son rein fonctionne bien ?
Pour savoir si les reins fonctionnent correctement, il suffit de vérifier la couleur des urines. Une teinte transparente ou jaune clair indique qu’ils sont en bonne santé, tandis qu’une teinte jaune foncé peut être le signe d’une défaillance rénale.
Pour établir un diagnostic plus précis, un dosage de la créatinine s’avère nécessaire. Il s’agit d’une analyse qui consiste à mesurer le taux de créatinine dans l’organisme. Ce dosage permet de s’assurer du bon fonctionnement des muscles et des reins du patient. La créatinine est un déchet organique éliminée partiellement par les reins. Son taux dans l’organisme permet de mesurer l’activité et d’estimer l’état des reins :
- Un faible taux correspond à une myopathie, une maladie neuromusculaire sévère ;
- Un taux élevé correspond à une insuffisance rénale.
Quels sont les facteurs qui affectent la fonction rénale ?
De nombreux facteurs peuvent avoir un impact sur la fonction rénale, à savoir :
- Le diabète;
- L’hypertension artérielle;
- La polyarthrite rhumatoïde ;
- Le lupus ;
- Le tabagisme ;
- L’obésité ;
- La maladie de Crohn ;
- L’excès de cholestérol sanguin ;
- La maladie polykystique des reins ;
- Les infections urinaires sévères.
En l’absence de traitement, le patient risque de souffrir d’une insuffisance rénale chronique ou aigüe :
- L’insuffisance rénale chronique est une pathologie entraînant la détérioration progressive et irréversible des reins. Cette maladie peut engendrer une anémie ou des complications cardiovasculaires;
- L’insuffisance rénale aigüe fait référence à un arrêt soudain du fonctionnement des reins, le plus souvent après une hémorragie, une intoxication ou après une baisse transitoire de la pression artérielle.
Quels sont les symptômes de dysfonctionnement des reins ?
Les symptômes du dysfonctionnement rénal dépendent du type de la maladie. Une infection bactérienne provoque par exemple une fièvre élevée, tandis que le diabète insipide néphrogénique se traduit par une incapacité des reins à concentrer suffisamment les urines Il est également possible que du sang ou des substances chimiques particulières se retrouvent dans les urines.
Dans certains cas, les symptômes ne se manifestent qu’au stade terminal de la maladie, le plus souvent sur une période de quelques mois ou de quelques années. La personne concernée présente ainsi certaines des pathologies suivantes :
- Une fatigue ;
- Un essoufflement ;
- Un manque d’appétit;
- Une pression artérielle élevée ;
- Une sensation de soif permanente ;
- Une mauvaise haleine ;
- Un jaunissement de la peau ;
- Une perte de poids;
- Une urine foncée ;
- Un gonflement des mains, des pieds ou des paupières ;
- Des nausées ;
- Des vomissements ;
- Des démangeaisons persistantes ;
- Des crampes musculaires.
Mal aux reins : les signes qui doivent alerter en cas de douleur particulière
Une personne qui a fréquemment mal au bas du dos présente peut-être un dysfonctionnement rénal. En effet, une maladie rénale engendre souvent une douleur particulière au niveau de la colonne vertébrale du fait de la contraction des muscles paravertébraux. Il peut s’agir de lombalgie ou de lumbago. Si la douleur persiste et descend jusqu’à la cuisse, le patient risque de développer une sciatique. Dans tous les cas, il est conseillé de consulter un médecin s’il présente les symptômes suivants :
- Une fatigue inexpliquée ;
- Une fièvre importante ;
- Des nausées et/ou des vomissements ;
- Des altérations de l’urine ;
- Une perte d’appétit ;
- Une accélération du rythme cardiaque.
Quels sont les différents types de maladies des reins ?
De nombreuses maladies favorisent la destruction irréversible des reins, à savoir :
- La glomérulonéphrite ;
- Les néphropathies ;
- La pyélonéphrite ;
- La néphroangiosclérose ;
- La maladie polykystique ;
- Le syndrome d’Alport.
Quels sont les aliments mauvais pour les reins ?
Certains aliments sont néfastes pour les reins, en particulier ceux qui possèdent une teneur élevée en phosphore, en sodium, en protéines et en potassium comme :
- L’avocat;
- La banane ;
- Le riz brun ;
- Le jus d’orange ;
- Les aliments en conserve ;
- Les chips ;
- La tomate ;
- Les raisins secs ;
- Les dattes ;
- Les pruneaux ;
- Le sel ;
- L’alcool ;
- Les viandes transformées (jambon, lanières de bœuf séché, saucisson, etc.) ;
- Les produits transformés (plats préparés, soupes industrielles, pizzas congelées…).
Comment nettoyer les reins naturellement ?
Les reins sont des organes vitaux, car ils évacuent les déchets métaboliques et les toxines par les voies urinaires. Cependant, le fait de ne pas boire assez d’eau, de consommer souvent des boissons industrielles ou des aliments peu nutritifs peuvent avoir un impact sur la fonction rénale. En effet, ce mode d’alimentation augmente le risque de développer une maladie rénale. Ainsi, il est recommandé d’adopter une meilleure hygiène de vie pour purifier les reins sans recourir à un traitement spécifique. En pratique, il faut :
- Boire beaucoup d’eau (entre 1 et 1,5 l d’eau par jour, voire plus de 2 l en cas d’infections urinaires ou de calculs rénaux) ;
- Consommer des eaux possédant une faible teneur en minéraux;
- Limiter le sel;
- Limiter la consommation d’aliments riches en minéraux et en protéines animales ;
- Limiter la consommation d’œuf, de poisson et de viande rouge (pas plus d’une fois par jour) ;
- Privilégier les huiles végétales ;
- Privilégier les fruits pauvres en potassium (fraises, pommes, poires, etc.) ;
- Privilégier les aliments riches en calcium (cannelle, thym, lait en poudre, etc.) ;
- Éviter les cuissons à la vapeur ou au micro-ondes.
Comment éviter l’insuffisance rénale aiguë ?
L’insuffisance rénale aiguë est une maladie caractérisée par l’arrêt soudain du fonctionnement des reins à cause de divers facteurs (hémorragie sévère, déshydratation importante, insuffisance cardiaque, prise de certains médicaments…). Contrairement à l’insuffisance rénale chronique, elle se manifeste d’une manière brusque et peut entraîner des complications graves comme un arrêt cardiaque, un œdème aigu du poumon (à cause de la rétention d’eau), etc.
Pour limiter les risques d’insuffisance rénale aiguë, il est recommandé de suivre les conseils suivants :
- Éviter ou limiter la prise de médicaments néphrotoxiques (anti-inflammatoires, antidouleurs, etc.) ;
- Limiter l’apport en sodium et en potassium ;
- Consommer au moins 1 g/kg par jour de protides (viande, lait, fruits de mer, etc.) ;
- Satisfaire les besoins caloriques journaliers (30 calories/kg par jour) ;
- Lutter contre l’hyperkaliémie, une maladie caractérisée par un taux anormalement élevé de potassium ;
- Lutter contre l’acidose métabolique, un trouble de l’équilibre acido-basique ;
- Recourir à une épuration extra-rénale ;
- Bien s’hydrater.
Quels sont les symptômes de l’insuffisance rénale aiguë ?
Les symptômes de l’insuffisance rénale aiguë peuvent se manifester de façon inattendue. Parmi les plus récurrents, on trouve :
- Une diminution importante du débit urinaire (inférieure à 500 ml par jour) ;
- Une absence d’urine (inférieure à 300 ml par jour) ;
- Une tension artérielle élevée ;
- Un amaigrissement inexpliqué ;
- Des troubles digestifs (nausées, stomatite, douleurs abdominales, hémorragies digestives…) ;
- Des céphalées ;
- Des agitations ;
- Des troubles de la coagulation.
Si une personne présente l’un de ces symptômes, il est conseillé de consulter un médecin.
La pyélonéphrite : l’infection rénale la plus redoutée
La pyélonéphrite est une infection bactérienne qui affecte les reins. Elle touche principalement les femmes âgées de 15 à 65 ans. De nombreux facteurs peuvent favoriser le développement de cette maladie, à savoir :
- Une infection par voie ascendante ;
- La présence d’une stase urinaire, en conséquence à une obstruction des voies urinaires du fait du rétrécissement de l’urètre, d’une tumeur de la vessie ou d’une hyperplasie prostatique bénigne (HPB) ;
- Des anomalies anatomiques de l’appareil urinaire ;
- La déshydratation ;
- Les troubles du transit intestinal ;
- Le diabète;
- Un manque ou un excès d’hygiène de la zone intime ;
- La ménopause ;
- La grossesse ;
- Les relations sexuelles ;
- Les prolapsus génitaux.
Cependant, les risques et la gravité de cette pathologie sont plus importants en cas d’affaiblissement du système immunitaire et chez les diabétiques. Elle peut être très grave et nécessite parfois une hospitalisation d’urgence.
Les symptômes de la pyélonéphrite
Les premiers symptômes se manifestent souvent par :
- Une forte fièvre (39 à 40°C) ;
- Des sueurs et des frissons ;
- Une envie fréquente d’uriner ;
- Une sensation de brûlure lors de la miction ;
- Des douleurs lombaires et/ou abdominales ;
- Des palpitations ;
- Des troubles digestifs (nausées, diarrhées, vomissements, etc.).
Dans la majorité des cas, les personnes âgées ne présentent aucun de ces symptômes, mais plutôt des troubles mentaux (délire ou confusion) ou une septicémie (une infection du sang). Chez les enfants, les symptômes sont souvent légers et difficiles à déceler.
Le traitement de la pyélonéphrite
La pyélonéphrite est plus grave que la majorité des autres infections urinaires, car elle peut entraîner la destruction irréversible des reins. Un avis médical est nécessaire dès l’apparition de symptômes particuliers. Le traitement dépend de la gravité de l’infection. Dans la plupart des cas, il se repose sur :
- Une antibiothérapie ;
- La prise d’antispasmodiques ou d’antalgiques pour soulager les symptômes ;
- Une hospitalisation en cas de pyélonéphrite grave.
Les conseils à suivre pour éviter les problèmes de reins
Pour que les reins soient en bonne santé sur le long terme, il est conseillé d’adopter des habitudes saines. Pour y parvenir, il faut :
- Manger sainement et équilibré ;
- Limiter la consommation de sel (un apport excessif en sel augmente le risque d’hypertension artérielle) ;
- Éviter les produits industriels, trop sucrés ou trop salés ;
- Privilégier les aliments frais ou bruts ;
- Réduire la consommation de viande, de poisson et d’œuf ;
- Pratiquer régulièrement une activité sportive ;
- Boire suffisamment d’eau (au moins 1,5 l d’eau par jour) ;
- Arrêter ou éviter de fumer ;
- Consulter un médecin régulièrement.