La carence en fer touche un certain nombre de personnes et peut avoir des conséquences graves sur la santé. Quelles en sont les causes ? Comment la traiter ? Comment la prévenir ? Les explications !
À quoi sert le fer ? Quel est son rôle dans l’organisme et dans le sang ?
Le fer est un oligoélément lié à la composition de l’hémoglobine et à la myoglobine des muscles. Il joue plusieurs rôles dans l’organisme :
- Il contribue à l’oxygénation des cellules et à la formation du sang ;
- Il assure le fonctionnement normal du système immunitaire ;
- Il permet d’approvisionner le sang et les différents organes en oxygène ;
- Il entre dans la composition de la myoglobine stockant l’oxygène dans les muscles ;
- Il intervient dans diverses réactions métaboliques essentielles comme la production des catécholamines (noradrénaline, dopamine) ou la synthèse d’ADN.
Quelles sont les raisons d’un manque de fer ?
De nombreuses causes peuvent expliquer la carence en fer :
- Des pertes de sang chroniques à cause de diverses maladies parasitaires, des menstruations, de la trichocéphalose, etc. ;
- La pratique d’activités physiques intenses ;
- Un faible apport en fer dû à un régime alimentaire ou à une alimentation déséquilibrée ;
- L’augmentation des besoins en fer au cours de la grossesse, au cours de la croissance, durant l’allaitement, à la puberté, etc.
Quels sont les symptômes d’un manque de fer dans le sang ?
Une personne souffrant d’un manque de fer peut présenter les symptômes suivants :
- Une fatigue inhabituelle ;
- Des étourdissements ;
- Une pâleur ;
- La chute des cheveux ;
- Des palpitations ;
- La tachycardie ;
- Un essoufflement à l’effort ;
- Des maux de tête ;
- Le vertige ;
- Le syndrome des jambes sans repos ;
- La diminution de la force physique.
Pâleur sur le contour des yeux : un symptôme fréquent dû à une carence en fer
Lorsqu’une personne est en manque de fer, il est possible que ses paupières inférieures deviennent pâles. Ce phénomène est souvent dû à une fatigue permanente et excessive. Chez la femme, les règles abondantes, la grossesse ou les régimes amincissants peuvent également expliquer ce symptôme.
Comment savoir si on est en manque de fer ?
À part les symptômes cités précédemment, d’autres signes peu courants permettent d’affirmer qu’une personne souffre d’une carence en fer :
- Des ongles fragiles et concaves (la koïlonychie) ;
- Des gonflements, des douleurs et des inflammations au niveau de la langue et la bouche ;
- Une peau sèche et endommagée ;
- Un retard de croissance ;
- Une faible capacité de concentration ;
- Des envies alimentaires inhabituelles (papier, craie, sable, terre, etc.) ;
- Des infections plus fréquentes ;
- Une grande sensibilité au froid.
Comment augmenter son taux de fer rapidement ?
Une carence en fer présente un risque important chez les femmes enceintes ou en âge de procréer, les enfants de 6 à 4 ans et les personnes souffrant d’une insuffisance rénale. La solution la plus simple pour éviter ce souci est d’augmenter l’apport en fer en privilégiant des aliments contenant cet oligoélément comme les viandes, les œufs, les poissons, les pâtes, le riz, etc.
Carence en fer : que manger ?
Un apport équilibré en fer permet de limiter le risque d’anémie et d’assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Pour cela, il est conseillé de se nourrir de :
- Poissons ;
- Fruits de mer ;
- Viande de bœuf ;
- Poulet ;
- Viande de porc
- Légumineuses (haricots, petits pois…) ;
- Céréales (crème de blé, graines de chanvre, sésame…) ;
- Légumes (épinards, asperges…) ;
- Algue (spiruline, chlorelle…) ;
La consommation de produits laitiers est également conseillée, car ils sont riches en fer.
Quelle est la meilleure alimentation pour éviter une carence en fer ?
Certains aliments sont d’excellentes sources de fer et contribuent à la bonne santé de l’organisme. En voici quelques exemples :
- Le boudin noir ;
- Les palourdes ;
- Les lentilles ;
- Les pois cassés ;
- Les huitres ;
- Le sésame ;
- Les céréales complètes ;
- Les graines de chia ;
- Les haricots blancs.
Qu’est-ce qui fixe le fer ?
Une alimentation saine permet d’équilibrer l’apport en fer. D’autres nutriments permettent également de fixer le fer comme :
- La transferrine (une protéine chargée du transport du fer aux organes et aux tissus) ;
- La vitamine B12 (présente dans la viande, l’abat et le poisson).
Quels sont les traitements à suivre si on a une carence en fer ?
Différents traitements peuvent être nécessaires en cas de carence en fer. Voici les plus fréquents :
Traitement par voie orale
Ce traitement est conseillé si une personne est atteinte d’anémie par carence en fer. Le principe est de rééquilibrer son apport de fer par la prise de comprimés ou de sirop pour les enfants. Ce traitement dure au moins trois mois et favorise une bonne absorption du fer.
Traitement par perfusion
Ce traitement est requis lorsque :
- Le traitement par voie orale n’a pas pu résoudre le problème d’anémie ;
- La perte de fer et sanguine est supérieure à la capacité d’absorption de fer ;
- Le sujet souffre d’une maladie inflammatoire intestinale (la rectocolite hémorragique) diminuant l’absorption du fer et favorisant l’apparition de divers effets secondaires.
Transfusion sanguine
Une transfusion sanguine est nécessaire :
- Si l’anémie a des conséquences importantes à cause d’un brusque saignement ;
- Si l’anémie favorise des symptômes mal supportés.
- 13 g/dl chez l’homme ;
- 12 g/dl chez la femme ;
- 10,5 g/dl chez la femme enceinte.
- Entre 40 et 55 % chez l’homme ;
- Entre 35 et 50 % chez la femme.
Qu’est-ce que l’anémie ? Quelles sont ses conséquences sur l’organisme ?
L’anémie est une pathologie fréquente qui se manifeste lorsque les globules rouges n’apportent plus suffisamment d’oxygène. Elle est souvent due à une carence en fer. En cas d’absence de traitement, elle peut avoir des conséquences néfastes pour la santé. L’anémie est également liée à divers cancers accompagnés de réactions inflammatoires du processus tumoral, d’un surplus de fatigue et d’un essoufflement.
Anémie ferriprive : la forme d’anémie la plus fréquente
L’anémie ferriprive est souvent causée par des pertes de sang importantes ou chroniques ou par une carence en fer. Une personne atteinte de cette pathologie peut présenter les symptômes suivants :
- Teint pâle ;
- Fatigue anormale ;
- Pouls rapide ;
- Étourdissements ;
- Diminution des performances intellectuelles ;
- Maux de tête ;
- Essoufflement important.
Si elle n’est pas traitée, de graves problèmes peuvent surgir comme des troubles cardiaques et un risque d’accouchement prématuré chez les femmes enceintes.
Comment dépister l’anémie ferriprive ?
L’anémie ferriprive touche un bon nombre de personnes. Cependant, les symptômes de cette pathologie peuvent être attribués à d’autres maladies. Il faut ainsi faire une analyse de sang pour connaître leur source. Une personne est atteinte d’anémie ferriprive si les résultats du diagnostic affichent des valeurs inférieures à celles des deux mesures ci-dessous :
- Si l’anémie a des conséquences importantes à cause d’un brusque saignement ;
- Si l’anémie favorise des symptômes mal supportés.
- 13 g/dl chez l’homme ;
- 12 g/dl chez la femme ;
- 10,5 g/dl chez la femme enceinte.
- Entre 40 et 55 % chez l’homme ;
- Entre 35 et 50 % chez la femme.
Comment traiter l’anémie ferriprive ?
Le traitement de l’anémie ferriprive peut se faire par voie orale ou par voie parentérale. Pour la première solution, le fer est fourni sous forme de sels de fer (sulfate ferreux, fumarate ferreux, etc.) ou de fer saccharaté. La dose normale est de 60 mg de fer administré une fois par jour ou un jour sur deux. Des doses plus élevées peuvent entraîner des effets secondaires (constipation ou troubles digestifs).
Pour la seconde solution, elle induit une réponse plus rapide que le traitement par voie orale. Elle peut cependant provoquer des effets indésirables comme des réactions allergiques ou des réactions à la perfusion (fièvre, myalgies, etc.). Le traitement par voie parentérale s’adresse particulièrement aux patients ne tolérant pas ou ne voulant pas suivre le traitement par voie orale. Il est également réservé aux personnes qui perdent régulièrement une quantité importante de sang à cause de troubles vasculaires ou capillaires. La dose parentérale de fer est définie par un hématologue.
Ces deux traitements doivent être poursuivis durant au moins 6 mois après le rééquilibrage du taux d’hémoglobine afin de reconstituer les réserves tissulaires
La carence en fer favorise-t-elle la prise de poids ? Quelles sont les causes ?
Selon l’OMS, 25 % de la population mondiale souffre d’une carence en fer. Cependant, cette dernière ne résulte pas d’une sous-nutrition, mais d’une mauvaise alimentation. En effet, plusieurs personnes sont souvent fatiguées et deviennent paresseuses. Elles ont ainsi tendance à se nourrir d’aliments bourratifs en guise de compensation, ce qui entraîne l’accumulation de graisse et le surpoids.
Comment satisfaire les apports en fer et perdre du poids ?
L’adoption d’un régime efficace est le meilleur moyen pour satisfaire les besoins en fer en privilégiant le poisson, les légumes et les fruits. Suivre un rééquilibrage alimentaire est également une solution efficace pour favoriser la perte de poids. Il s’agit de rééquilibrer l’alimentation et d’adopter de nouvelles habitudes alimentaires afin de perdre du poids durablement. Le principe est de manger en quantité suffisante et au bon moment de la journée. Certains aliments sont toutefois à consommer occasionnellement dans le cadre d’un rééquilibrage alimentaire comme le fromage d’abbaye, les viandes grasses, les biscuits riches en céréales, la crème fouettée, etc.
Psycho Nutritionniste Qilibri – Laura Fernandes
Source :
Carence en fer – S Dadoun – Le Praticien en anesthésie réanimation, 2012 – Elsevier