La ménopause est une période déstabilisante pour la plupart des femmes. En effet, elle provoque de nombreux changements sur l’organisme, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. À partir de quel âge survient-elle ? Quels sont ses effets sur le corps ? Focus sur les particularités de la ménopause.
Ménopause : définition
La survenue de la ménopause marque l’arrêt définitif des règles (menstruation, soit la fin de la fertilité chez la femme. Ce phénomène survient lorsque les ovaires cessent de sécréter les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone).
À partir de quel âge commence la ménopause ?
Il n’existe pas d’âge précis pour l’arrivée de la ménopause. En moyenne, cette dernière se manifeste à partir de 51 ans. Cet âge varie en fonction de nombreux facteurs, à savoir :
- Les antécédents familiaux ;
- Le tabagisme ;
- Le surpoids ;
- La dénutrition ;
- L’hygiène de vie ;
- La prise de certains médicaments ;
- L’administration d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie anticancéreuse.
Dans certains cas, la ménopause se produit de manière précoce (avant 45 ans). Cependant, cette prématurité favorise l’apparition de nombreux problèmes de santé (fragilité des os, fractures dues à l’ostéoporose, maladies cardiovasculaires…), d’où l’importance de consulter un médecin.
La ménopause peut-elle survenir de manière tardive ?
La ménopause est considérée comme tardive si les cycles menstruels ne cessent pas après l’âge de 55 ans. Cette situation résulte souvent d’un facteur génétique : si la ménopause de la mère ou de la grand-mère survient de manière tardive, il est possible qu’il en soit aussi le cas pour sa fille.
Cependant, la ménopause tardive favorise le développement de nombreuses maladies, en particulier le cancer du sein, de l’ovaire et de l’utérus. Elle augmente également le risque de diabète de type 2.
Quels sont les effets de la ménopause sur le corps ?
Le taux d’œstrogènes diminue progressivement pendant la ménopause, engendrant de nombreux changements sur les plans physique, psychologique et physiologique. Durant cette période de la vie de la femme, plusieurs pathologies peuvent se présenter, à savoir :
Des bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont causées par la chute des hormones responsables de la régulation de la température corporelle. Elles se caractérisent par des sensations de chaleur intense qui envahissent le cou, le décolleté et le visage. Elles sont souvent accompagnées d’une sudation excessive et de rougeurs. Les bouffées de chaleur peuvent manifester jusqu’à 20 fois par jour, même la nuit. Elles altèrent donc la qualité du sommeil.
Des sueurs nocturnes
Les sueurs nocturnes se caractérisent par une sudation excessive de tout le corps. Elles peuvent interrompre le sommeil et altèrent la qualité de vie des femmes en période de ménopause.
Une prise de poids (fréquente durant la pré-ménopause et la post-ménopause)
En moyenne, les femmes prennent 2 à 2,5 kg à la ménopause. Cette prise de poids est due à la baisse des performances métaboliques et à la réduction progressive du taux d’œstrogènes. Elle provoque souvent un changement physique caractérisé par l’augmentation du niveau de la taille et du ventre.
Une baisse de libido
La plupart des femmes en période de ménopause constatent une baisse de leur libido. Cette dernière est principalement due à la chute du taux d’œstrogènes, des hormones jouant un rôle essentiel dans le désir sexuel.
Une sécheresse vaginale
Lorsque le taux d’œstrogènes diminue, le mécanisme de lubrification s’affaiblit et peut provoquer une sécheresse vaginale. Cette dernière se caractérise par des démangeaisons, une sensation de brûlure dans le vagin ainsi que des douleurs lors des rapports sexuels.
Des troubles de l’humeur
Les troubles de l’humeur à la ménopause résultent de la baisse de production de progestérone, une hormone ayant un effet calmant et anxiolytique. Ils peuvent se manifester sous plusieurs formes :
- Irritabilité ;
- Tendance à pleurer souvent ;
- Changements d’humeur ;
- Anxiété ;
- Manque d’énergie ;
- Douleurs articulaires.
Certaines femmes souffrent même de dépression lorsque les troubles de l’humeur deviennent fréquents.
Quels sont les premiers signes de la ménopause ?
Les règles deviennent irrégulières dès le début de la ménopause. Elles sont plus courtes ou plus longues que d’habitude et disparaissent fréquemment pendant 1 ou 2 mois. En plus de ces troubles menstruels, des bouffées de chaleur se manifestent souvent, et ce, pendant plusieurs années. Elles sont parfois accompagnées de :
- Maux de tête ;
- Fatigue ;
- Insomnies ;
- Sueurs nocturnes ;
- Anxiété ;
- Douleurs articulaires.
À mesure que la ménopause avance, de nombreuses pathologies peuvent devenir récurrentes, alternant ainsi la qualité de vie (pertes de mémoire, difficultés de concentration, troubles de sommeil…).
Comment savoir si la ménopause est terminée ?
En général, une femme est ménopausée lorsque les règles ne se produisent plus pendant 12 mois consécutifs. Toutefois, certains symptômes subsistent, même en dépassant ce délai. Pour savoir si une femme est réellement ménopausée, une prise de sang s’avère nécessaire. Cette dernière consiste à mesurer le taux de FSH (hormone folliculo-stimulante) : si celui-ci est élevé, la ménopause est bel et bien confirmée.
Combien de temps dure la ménopause chez la femme ?
II est impossible de déterminer la durée exacte de la ménopause, puisque chaque femme est unique. En général, elle peut durer 10 mois à 4 ans à mesure que les ovaires réduisent progressivement leur production d’œstrogène.
Combien de temps dure la préménopause ?
La préménopause correspond au dérèglement des fonctions ovariennes. Elle survient généralement dès l’âge de 45 ans et favorise l’apparition de nombreuses pathologies similaires à celles de la ménopause (règles irrégulières, diminution de la libido, fatigue, etc.). Tout comme la ménopause, il est difficile de définir sa durée. Dans la majorité des cas, la préménopause peut durer 2 à 5 ans.
Comment soulager les douleurs pelviennes après la ménopause ?
Certaines femmes souffrent de douleurs pelviennes après la ménopause. Ces dernières sont ressenties au niveau du bas du tronc, plus précisément dans la zone située sous l’abdomen et entre les os du bassin. Elles sont souvent liées à des troubles du cycle menstruel, mais aussi à d’autres maladies comme :
- Les maladies gynécologiques qui affectent les organes génitaux (vagin, utérus, col de l’utérus, ovaires et trompes de Fallope) ;
- Les maladies qui touchent divers organes du bassin comme la vessie, l’appendice ou le rectum.
Voici diverses méthodes pour soulager les douleurs pelviennes :
Prendre des médicaments adéquats
Pour réduire les douleurs pelviennes dans l’immédiat, il suffit de prendre des antalgiques ou un antispasmodique. Si la douleur persiste, il est recommandé de consulter un médecin afin qu’il prescrive un traitement adapté. Dans certains cas, un examen clinique s’avère nécessaire pour préciser son diagnostic.
Prendre une douche chaude
L’eau chaude soulage les contractures musculaires de l’utérus et relâche les tensions musculaires. Prendre une douche chaude régulièrement aide donc à soulager les douleurs pelviennes. De plus, cette habitude permet d’éliminer les excès huileux et les toxines présentes sur la peau.
Adopter une mode de vie saine
L’adoption d’une bonne hygiène de vie est également indispensable pour éviter ou réduire les douleurs pelviennes et l’ostéoporose. En pratique, il faut :
- Manger sainement et équilibré : Privilégier les viande maigres(ex : escalope, blanc de poulet), poissons, légumes riches en fibre (ex : fenouils, artichaut ) et les fruits riches en vitamines C(ex : kiwi, cassis, orange)
- Augmenter son apport en calcium (ex : yaourt, lait, fromage, légume sec), voir avec son médecin si un complément en vitamine D est nécessaire pour s’assurer de la bonne absorption du calcium
- Boire beaucoup de l’eau (au moins 1,5 l par jour) ;
- Faire du sport régulièrement ( 1 à 3 fois par semaine)
Pour ce qui est du sport, il est recommandé de s’entraîner en douceur et de manière progressive, puisque le corps et les os sont plus fragiles après la ménopause. Pour cela, il faut pratiquer des activités physiques à intensité modérée (vélo, natation, aquagym…) pendant au moins 3 mois. Passée cette étape, il ne reste plus qu’à varier les activités afin d’obtenir d’excellents résultats. Il est, par exemple, possible de prévoir une séance de yoga et des exercices cardio de 45 minutes chaque semaine (marche rapide, marche nordique, zumba, etc.).