Le fer est une enzyme indispensable à la vie. Il intervient notamment dans la fixation des molécules d’oxygènes sur les globules rouges et optimise la résistance aux infections. Si le manque de fer provoque un déséquilibre dans l’organisme, l’excès de fer est tout aussi dangereux. Ainsi, la surcharge en fer a des conséquences néfastes sur la santé si elle n’est pas traitée. Avant tout, il est essentiel de faire baisser ce taux en limitant les apports en fer et en inhibant son absorption. Faisons le point sur les aliments à privilégier et à limiter pour réduire le taux de ferritine.
Est-ce grave d’avoir trop de fer ? A quoi sert le fer dans le sang ?
La surcharge en fer est dangereuse pour le corps, car les particules en excès dans l’organisme s’incrustent dans différents tissus du corps. Quand ces minéraux ne sont pas éliminés et s’accumulent dans les cellules, ils causent des complications au niveau des organes. Ces complications affectent particulièrement les glandes endocriniennes, dont le pancréas, les gonades et l’hypophyse. Des anomalies apparaissent également au niveau du cœur et du foie. Dans ce contexte, l’excès de fer provoque une dégradation des globules rouges et ainsi du système cardiovasculaire. Ainsi, cette maladie peut être à l’origine d’une insuffisance cardiaque.
En outre, un surdosage en cas de supplémentation entraine une intoxication au fer. Ce dernier altère le tube digestif, le foie, le cœur et le cerveau. Si le patient n’est pas vite pris en charge, l’intoxication peut lui être fatale.
Causes de la surcharge en fer dans le corps
En principe, le taux de fer est naturellement régulé par l’organisme. Ce dernier puise l’apport essentiel à son bon fonctionnement dans les aliments ou en recyclant le fer des globules rouges. De ce fait, le corps n’assimile normalement que peu de fer par jour. C’est pourquoi l’excès de fer est peu courant. Les principales causes de la surcharge en fer sont :
- Les troubles génétiques ;
- La transfusion sanguine répétée ;
- Le surdosage de compléments alimentaires ;
- Dégradation considérable des globules rouges.
La surcharge en fer concerne souvent les populations d’Afrique qui ont l’habitude de boire des breuvages fermentés et riches en fer. Les personnes ayant des problèmes hépatiques sont également plus exposées à cette maladie. Enfin, les femmes ménopausées peuvent être atteintes de cette maladie à cause de l’absence de menstruations.
Symptômes de la surcharge en fer
L’excès de fer est souvent décelé quand le médecin tente de prouver un manque de fer ou une anémie. En effet, la surcharge en fer présente à peu près les mêmes symptômes qu’une carence en fer. Le taux élevé de ferritine n’est donc constaté que suite à une analyse de sang. Voici les principaux symptômes d’une surcharge en fer :
- Fatigue chronique ;
- Douleurs dans les articulations et principalement dans les mains ;
- Troubles psychologiques (stress, anxiété…) ;
- Diminution de la libido ;
- Coloration brunâtre de la peau, surtout au niveau des plis du coude et des genoux.
Comment diminuer le taux de fer dans le sang grâce à l’alimentation ?
En cas de surcharge en fer, il est impératif d’arrêter la consommation d’aliments riches en vitamine C et en fer. En effet, la vitamine C favorise l’absorption du fer. Il faut également stopper la consommation d’alcool. En revanche, les aliments riches en tanins qui limitent l’assimilation du fer au niveau des intestins sont à privilégier.
Quels sont les aliments très riches en fer à éviter ? Liste des aliments contenant une forte teneur en fer
En règle générale, un apport journalier de 9 mg de fer pour les hommes et 18 mg de fer pour les femmes et les adolescentes est suffisant. Cependant, en cas d’hémochromatose, cet apport doit être réduit, voire stoppé. Voici une liste des aliments riches en fer à éviter si le taux de ferritine dans l’organisme est supérieur à la normale :
Viande rouge
Idéale pour faire le plein de fer, la viande rouge figure parmi les aliments proscrits en cas d’excès de fer. 100 grammes de cette viande contiennent 5 mg de fer soit deux fois plus que la viande blanche.
Foie de veau
Tout comme la viande rouge, les abats, notamment le foie de veau, sont une bonne source de fer. Ils sont donc à éviter dans le cadre d’un régime sans fer.
Thym
Considéré comme une herbe magique, le thym est une plante aromatique qui contient beaucoup de fer. Dans 100 g de thym, il y a environ 30 mg de fer. Ajouter quelques brindilles de thym dans les préparations n’est donc pas très conseillé si le taux de fer dans le sang est élevé.
Le pignon de pin
Riche en lipides, glucides, protéines et en fibres, le pignon de pin renferme aussi une grande quantité de fer.
Le chocolat noir
Excellente source de magnésium, le chocolat noir avec 70 % de cacao contient aussi beaucoup de fer. Ayant un taux de 10,7 mg de fer pour 100 g, il est à consommer avec parcimonie en cas d’excès en fer. Un petit carré par jour est cependant toléré.
La spiruline
La spiruline est une algue d’eau douce très riche en minéraux, dont le fer. Pour 100 g de spiruline, il est possible d’avoir jusqu’à 28,5 mg de fer.
Le cumin
En matière d’épice, le cumin figure parmi les plus riches en fer. Il renferme environ 66 mg pour 100 g. Bien qu’il offre nombreuses autres vertus nutritives, il n’est pas conseillé d’en mettre dans les plats en cas de surcharge en fer.
Les fruits de mer
Les fruits de mer, en particulier les coquillages, sont des aliments qui renferment beaucoup de fer.
Quels aliments pauvres en fer pour un régime sans fer ?
En cas de surcharge en fer, il faut préserver une alimentation saine et équilibrée. Toutefois, il est nécessaire autant que possible de limiter les apports en ce minéral et de privilégier les aliments qui empêchent son absorption. En effet, le fer stocké par l’organisme sera facilement dépensé et éliminé si les apports sont réduits.
Légumes sans fer
Riches en phytates et en oxalates, les aliments comme le soja, le chou vert, les haricots et les épinards limitent l’absorption de fer. Les plantes riches en tanins comme le pin, la vigne, l’aubergine, le sainfoin et les lotiers sont aussi de mise. Les légumes ayant une forte consommation en calcium sont aussi recommandés, car le calcium réduit l’assimilation du fer. Attention toutefois à certains légumes secs qui peuvent contenir beaucoup fer. C’est le cas des lentilles, des haricots rouges et des pois chiches.
Viandes pauvres en fer
Côté viande, les viandes blanches sont à privilégier dans le cadre d’un régime sans fer. En effet, ces dernières contiennent environ 2,5 mg de fer pour 100 g, soit deux fois moins que la viande rouge. Pour limiter l’apport de fer, il est conseillé de privilégier les poissons et les volailles, dont le blanc de poulet ou de dinde. Le veau reste cependant déconseillé et la consommation de viande doit être limitée.
Quel aliment empêche l’absorption du fer ou aide son élimination ?
Afin de limiter l’assimilation de fer, il est conseillé de consommer des aliments riches en tanins et en caféine. En ce sens, les boissons telles que le thé et le café sont à privilégier. Il est par ailleurs recommandé de prendre ces breuvages deux heures avant la prise d’une boisson multivitaminée afin de ne pas interférer l’assimilation du fer au niveau de l’intestin.
Comment faire baisser le taux de ferritine naturellement ? Quels aliments éviter en cas de ferritine élevée ?
La ferritine est une enzyme produite par le foie pour favoriser le stockage de fer dans les tissus. Si le fer emmagasiné n’est pas utilisé et que le foie continue à produire cet enzyme, le fer devient toxique pour le corps. Étant un antioxydant, il peut devenir pro-oxydant s’il est en excès dans l’organisme. Il entraine ainsi une dégradation prématurée des tissus et provoque principalement une dégénérescence nerveuse et hépatique, voire un cancer du foie. Ainsi, dès que la forte teneur de ferritine est avérée, il est conseillé de modifier le régime alimentaire. Il est aussi possible de soigner ce trouble grâce à un procédé médical appelé saignée. Cette méthode consiste à réduire le taux de fer dans l’organisme en prélevant 450 à 500 ml de sang une fois par semaine, par mois ou tous les trois mois suivant les prescriptions du médecin. Les saignées se font généralement en cabinet médical, dans les établissements de transfusion sanguine. Ils peuvent aussi se faire à domicile par une infirmière.