Une mauvaise alimentation favorise les carences nutritionnelles, crée un déséquilibre alimentaire et affaiblit le système immunitaire. Il s’agit d’un problème de société en relation avec les mauvaises habitudes alimentaires qui évoluent selon les âges, le sexe, les activités, etc. La mauvaise alimentation n’est pas à prendre à la légère, car elle peut causer des maladies graves.

Dangers du déséquilibre alimentaire: quelles sont les maladies?

Chaque année dans le monde, des milliards de personnes meurent de faim, tandis que d’autres meurent pour avoir trop mangé. Une étude a révélé qu’un décès sur cinq est dû à une mauvaise alimentation et aux maladies chroniques qui en résultent.

Quelles sont les causes des maladies nutritionnelles?

Le mode de vie est la cause des mauvaises habitudes alimentaires.

D’un côté, la consommation s’adapte aux codes actuels de la société : plus le temps de s’attarder en cuisine pour préparer un vrai repas, on préfère les plats tout faits, à base de produits industriels, contenant de nombreux additifs, trop gras, trop salés ou trop sucrés.

De l’autre côté, la mauvaise alimentation survient quand les fruits et légumes, céréales complètes, produits laitiers et poissons contenant des acides gras essentiels ne sont pas consommés en quantités suffisantes.

Quelles sont les conséquences d’une alimentation déséquilibrée?

Lorsque l’alimentation est déséquilibrée, des nutriments importants manquent à l’organisme, l’empêchant d’assurer son bon fonctionnement et nuisant à la santé. La carence nutritionnelle affecte alors la santé physique, mentale et émotionnelle.

  • La carence en fer est la plus répandue dans le monde et touche un tiers de la population mondiale. Elle est responsable de l’anémie ferriprive, cause des difficultés à produire de l’oxygène, suffisamment de sang et à coaguler en cas de saignement.
  • Le déclin cognitif survient à cause d’une carence en nutriments essentiels au bon fonctionnement du système nerveux : les vitamines A, B, C, E, fer, magnésium, oméga 3…
  • Un régime alimentaire carencé en vitamine D est favorable à la perte osseuse ou ostéoporose.
  • Les carences nutritionnelles affaiblissent les défenses immunitaires, favorisant les pathologies, les maladies chroniques ainsi que le vieillissement accéléré des cellules et de la peau.
  • Une mauvaise alimentation accélère le développement des cellules cancéreuses. Une étude a démontré que le fait d’augmenter de 10 % la consommation d’aliments transformés augmente aussi de 10 % les risques de cancer.
  • Manger trop gras, trop sucré et trop protéiné impacte sur le mécanisme de la digestion. Quand les nutriments ne sont pas répartis de façon équitable dans le tube digestif, cela entraîne des complications comme la constipation, l’ulcère de l’estomac ou le syndrome du côlon irritable.
  • La consommation excessive de sel, de viande et d’alcool est un réel danger pour la santé cardiaque. Les personnes âgées de 35 et plus sont le plus touchées par l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et coronariennes.
  • Manger trop de produits transformés, pleins de calories et pauvres en nutriments peut entraîner la maladie du foie, les calculs biliaires et la goutte.
  • L’obésité est un problème qui affecte l’état de santé. Cette surcharge de la masse pondérale est la principale cause du diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires. Chez les plus jeunes, manger trop de graisse et de sucre les expose à une obésité morbide à l’âge adulte.
  • Les conséquences d’une mauvaise alimentation peuvent aussi être émotionnelles. Les individus qui ne mangent pas sainement sont plus stressés, anxieux, déprimés, etc.

Mauvaise alimentation et sport: pourquoi est-ce mal?

Quand un individu s’entraîne plus de quatre fois par semaine, son corps a des besoins spécifiques. Par conséquent, il doit faire de son alimentation une priorité afin d’atteindre ses objectifs en termes de performances. Pour récupérer correctement après l’effort physique, l’alimentation joue un rôle important :

  • Un apport en glucides à assimilation rapide dans les quatre heures suivant l’arrêt de l’effort pour une reconstitution rapide du glycogène ;
  • Un apport immédiat en protéines et acides aminés pour réparer les muscles ;
  • Un apport en vitamines A, C, et E, minéraux et antioxydants ;
  • Adopter un régime alcalinisant pour rétablir l’équilibre acido-basique, en mangeant du poisson, des fruits et légumes.

Le malaise vagal : c’est quoi ?

C’est un malaise qui survient pendant un effort physique: 1/3 des coureurs sont atteints de malaises vagaux. Il se manifeste par une baisse soudaine de la pression artérielle, entraînant des nausées et vomissements, des sueurs, un affaiblissement et une perte de connaissance. Il s’agit d’un déséquilibre entre les systèmes nerveux parasympathique et sympathique. Ces derniers rythment la tension artérielle et les battements du cœur en fonction de l’activité physique. Les causes sont diverses, comme la peur et le manque d’entraînement. Une mauvaise alimentation est aussi en cause, entraînant la mauvaise digestion, l’hypoglycémie et la déshydratation.

Quelles sont les bonnes pratiques pour éviter le malaise vagal par l’alimentation?

Pendant l’effort, en particulier la course, la digestion ralentit. De ce fait, il est important de prendre une marge de quatre heures avant l’épreuve pour ingérer le dernier repas, en évitant les aliments gras et trop sucrés. Les boissons trop froides sont à proscrire, car pouvant causer une diarrhée. En effet, la muqueuse intestinale tolère mal le froid. Il est aussi recommandé de boire 400 cl d’eau avant la course et de le faire par petites gorgées durant l’épreuve.

Mauvaise alimentation chez les plus jeunes : quels sont les symptômes?

Les parents ont l’entière responsabilité de bien nourrir leurs enfants. Cet équilibre est important pour leur bon développement et surtout pour éviter les répercussions à l’âge adulte. Ci-dessous les symptômes d’une mauvaise alimentation chez l’enfant :

  • Retard de croissance ;
  • Hypotonie ou faiblesse des muscles affectant la motricité comme les premiers pas ;
  • Problèmes de concentration ;
  • Ratio poids et taille anormal par rapport à la courbe de croissance ;
  • Problèmes de vision ;
  • Hyperactivité ;
  • Caries dentaires ;
  • Affections cutanées et perte des cheveux ;
  • Obésité, cause du diabète, maladies respiratoires, hépatites, altérations osseuses, etc.

Une étude a rapporté que les mauvaises habitudes alimentaires dès le plus jeune âge augmentent le risque de cancer colorectal à l’âge adulte.

Comment lutter contre la mauvaise alimentation chez l’enfant?

Pour une alimentation saine et équilibrée, tous les groupes alimentaires doivent s’inscrire dans le régime des enfants. Cela inclut les fruits et légumes, la viande, le poisson, la volaille, les protéines d’origine végétale, les céréales, les graines et oléagineux. Il n’est pas question de privation. Tout est permis, mais sans excès. Il faut ainsi garder le contrôle sur les quantités de graisses, glucides et protéines.

Mauvaise alimentation et allaitement : quels sont les risques?

Les mauvaises habitudes alimentaires affectent peu la quantité et la qualité du lait maternel, car la lactation est priorisée par l’organisme. En cas de mauvaise alimentation, le corps va puiser dans les réserves pour produire du lait maternel qui apporte tout ce dont bébé a besoin. Ce processus entraîne des carences et fatigue la mère, parce que la lactation et l’allaitement demandent beaucoup d’énergie. De plus, il est primordial que la mère mange sainement pour récupérer après l’accouchement et compléter ses réserves nutritionnelles.

Comment éviter la fatigue et les carences?

Une alimentation pauvre en vitamines diminue la qualité du lait maternel et peut entraîner des retards de croissance pour l’enfant. Il est essentiel de bien manger pendant l’allaitement :

  • Prendre trois repas par jour et une collation composée de fruits, légumes, pains complets, produits laitiers, etc. ;
  • Prendre des suppléments de vitamines A, C, D et ceux du groupe B : B6, B12, thiamine et riboflavine ;
  • Bien s’hydrater et manger à sa faim.

Pendant l’allaitement, il est normal que l’appétit soit décuplé. Il ne faut pas manger moins pour éviter les kilos en trop, car les mères allaitantes perdent du poids continuellement pendant les premiers mois après l’accouchement, puis gardent ensuite un poids stable.

Diététicienne Nutritionniste Qilibri – Lauren Haddad

Source :

Les dossiers noirs de la malbouffe   –  JC Jaillette – 2000

Nutritionniste chargée de projet en nutrition, Lauren s'occupe de l'accompagnement nutritionnel chez Qilibri. Elle est diplômée d'une licence en diététique et nutrition humaine avec une spécialisation pour la prise en charge de sportif de haut niveau de l'Ecole de Diététique et Nutrition Humaine et Sportive. / Plus d'infos / Linkedin