Actuellement, la viande figure parmi les aliments les plus appréciés au monde. Cependant, en consommer trop augmente les risques de certains cancers (cancer du côlon, du pancréas, des intestins ou du sein). Ainsi, les scientifiques conseillent d’adopter le régime flexitarien pour rester en forme. Focus sur ce régime alimentaire.
Qu’est-ce que le régime flexitarien : définition et origine
Créé aux États-Unis dans les années 90, le régime flexitarien consiste à privilégier les aliments d’origines végétales et à limiter la consommation de viande. À la différence des régimes classiques, il n’exclut aucun aliment. En effet, le principe est de varier l’alimentation en misant sur la qualité plutôt que la quantité. De ce fait, cette cure présente l’avantage d’être moins contraignante, puisqu’elle n’impose aucune restriction.
Flexitarisme ou végétarisme : quelles différences ?
Du point de vue nutritionnel, le flexitarisme et le végétarisme présentent quelques points communs, car ils contribuent à apporter les nutriments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Leur différence se base au niveau du mode d’alimentation. En effet, le végétarisme exclut toutes formes d’aliments et de produits d’origines animales (viande, poisson, crustacé, mollusque, caviar, etc.). Quant au flexitarisme, il consiste à privilégier une alimentation végétarienne tout en autorisant la consommation de viande. Ainsi, les flexitariens ne mangent de la viande qu’à titre occasionnel.
Comment devenir flexitarien ?
Adopter un régime peut s’avérer difficile, puisqu’il implique de modifier ses comportements alimentaires. Dans le cas du régime flexitarien, voici les conseils à suivre pour le mener à bien :
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Limiter la consommation de viande
Cette étape est indispensable pour devenir flexitarien. Le principe est de réduire au maximum la quantité de viande consommée. Pour cela, il faut diminuer les proportions dans les plats et en manger 1 ou 2 fois par semaine pour éviter les carences en protéines.
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Manger végétarien 1 jour par semaine
Une alimentation végétarienne comprend uniquement des aliments d’origines végétales (fruits frais, légumes de saison, légumineuses, oléagineux, etc.).
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Privilégier les protéines végétales
Pour devenir flexitarien, il est conseillé de privilégier les aliments riches en protéines végétales comme le soja, les graines de chanvre, la spiruline, les graines de courge, le beurre d’arachide, le fenugrec, etc.
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Ajouter des légumineuses aux repas
Lentille, pois chiches, haricots blancs… Les légumineuses peuvent remplacer la viande du fait de leur richesse en protéines et en fibres alimentaires. De plus, elles se démarquent par leurs vertus santé. À titre d’exemple, elles préviennent l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
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Revisiter certaines recettes
Enfin, le dernier conseil pour devenir flexitarien est de modifier la composition des recettes à base de viande. Le principe est d’essayer de préparer des plats sans ajouter de viande ni de charcuterie. Cette nouvelle habitude peut s’avérer contraignante au début, mais elle offre l’occasion de tester de nouvelles saveurs.
Comment manger flexitarien ?
L’objectif principal du flexitarisme est de limiter la consommation de viande et de manger plus vert. Pour cela, il faut :
- Alterner les sources de protéines (par exemple viande 1 à 2 fois par semaine, poisson ou fruit de mer 2 fois, légumes secs au moins 1 fois) ;
- Privilégier les céréales complètes (pain complet, flocons d’avoine, riz brun, etc.) ;
- Consommer régulièrement les fruits à coques (amande, noix de pécan, pistache…) ;
- Accompagner les fruits et légumes frais de fer végétal (céréales, fruits et légumes secs…).
Être flexitarien signifie qu’il faut se priver de viande ?
Non, le régime flexitarien n’impose aucune restriction alimentaire. Cela signifie qu’il est possible de manger n’importe quel type aliment, à condition de limiter la consommation de viande. De ce fait, le flexitarisme est une manière saine de s’alimenter sans se priver tout en tirant profit des bienfaits de chaque groupe d’aliments. Il s’agit également d’un mode de vie reposant sur les principes suivants :
- Privilégier les fruits, les légumes, les légumineuses et les grains entiers ;
- Miser sur les protéines végétales ;
- Consommer occasionnellement la viande et les produits d’origines animales ;
- Limiter au maximum la consommation de produits transformés, de sucre ajouté et de sucreries.
Régime flexitarien : quelques idées de recettes et menus flexitariens
Être flexitarien peut s’avérer difficile, puisqu’il faut surveiller la composition de chaque plat. Heureusement, grâce à Internet, de nombreux tutoriels aident à préparer une variété de recettes flexitariennes. En voici quelques exemples :
- Riz sauté aux petits légumes ;
- Gratin d’aubergines, feta et tomates ;
- Flans de carottes et courgettes ;
- Pizza aux légumes grillés ;
- Salade de légumes et pois chiche ;
- Gratin de poires et navets.
Pour ce qui est des repas quotidiens, il est conseillé de privilégier une nourriture pauvre en viande et riche en aliments d’origines végétales (fruits frais, légumes, légumineuses, etc.). Voici un exemple de menu journalier :
Au petit-déjeuner :
- Infusion gingembre, cannelle et citron ;
- 1 kiwi ;
- 1 œuf ;
- 50 g de pain complet.
Au déjeuner :
- 150 g de quinoa ;
- 100 g d’entremets à la pistache ;
- Salade d’endives et noix ;
- Salade d’endives et noix ;
Au dîner :
- Ragoût de légumes aux algues kombu ;
- Velouté de butternut au curcuma ;
- Litchis.
Combien de flexitariens en France ?
Après plusieurs recherches, les scientifiques affirment que 39 % des Français ont adopté le régime flexitarien. Selon eux, ce pourcentage est susceptible d’augmenter davantage et les raisons sont multiples. Pour certaines personnes, elles se sont converties à cette mode de vie après avoir visionné un documentaire sur la viande industrielle. D’autres individus prétendent qu’ils souhaitent consommer des produits de meilleure qualité pour le respect de l’environnement et du bien-être animal.
En adoptant le régime flexitarien, les Français connaissent une nette amélioration sur leur santé, puisqu’ils ont considérablement diminué leur consommation de viande. De plus, cette baisse a un impact positif sur la santé environnementale. En effet, elle favorise la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, la France reste une grande consommatrice de viande, car un seul habitant en mange plus de 80 kg par an.
Flexitarisme : pourquoi cette alimentation semi-végétarienne est-elle si populaire ?
Si le végétarisme date de plusieurs millénaires, le flexitarisme est plus récent et figure parmi les tendances du moment. Les raisons de son succès sont nombreuses. Plusieurs adeptes l’adoptent pour défendre les animaux, d’autres pour des raisons écologiques, puisque l’élevage de bétail ou de poissons favorise la pollution. Certains individus suivent également ce régime afin de s’habituer progressivement avant d’adopter une alimentation 100 % végétarienne.
D’un autre point de vue, de nombreuses personnes privilégient le flexitarisme pour des raisons de santé. En effet, des études ont démontré que consommer trop de viandes rouges riches en acides gras saturés favorise le développement du cancer colorectal et les maladies cardiovasculaires. Si bien que l’Anses recommande de ne pas dépasser 0,5 kg de viande par semaine.
Être flexitarien est-il bénéfique pour la santé ?
Oui, le flexitarisme a des effets positifs sur la santé. En limitant la consommation de viande, il contribue à contrôler la pression artérielle et limite le risque de diabète, de maladies cardiaques et certains cancers. Ainsi, un régime flexitarien est souvent lié à une diminution sensible de la mortalité prématurée.
Le flexitarisme favorise également la perte de poids. En effet, les aliments d’origines végétales sont naturellement moins caloriques que les produits transformés. De plus, ces derniers sont chargés d’ingrédients industriels néfastes pour la santé (additifs, conservateurs, etc.).
Quels sont les inconvénients du régime flexitarien ?
Le flexitarisme peut être adopté par tout le monde, car il n’exclut aucun aliment. Il présente toutefois quelques inconvénients, en particulier au niveau nutritionnel. En effet, l’adoption de ce régime risque d’entraîner un déficit en protéines du fait de la réduction de la consommation de viande. De plus, certains aliments d’origines végétales sont dépourvus de nombreux nutriments essentiels (vitamines, zinc, calcium, oméga-3, etc.). De ce fait, il est conseillé de prendre des suppléments alimentaires pour éviter les carences.