La grossesse est souvent une période associée à un appétit vorace pour les femmes. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, surtout au début de la grossesse. En effet, durant les premiers mois de grossesse, les femmes perdent souvent leur appétit. À cela s’ajoutent les nausées matinales et les vomissements à la moindre odeur de nourriture. Durant cette période, il devient presque impossible pour la future mère de finir un plat. Focus sur la perte d’appétit pendant la grossesse.

Grossesse : la perte d’appétit, un des symptômes à surveiller ?

Les symptômes d’une grossesse varient considérablement d’une femme à l’autre. Vous pouvez noter rapidement des transformations au niveau de votre corps, tout comme il est possible que vous ne remarquiez aucun changement. Par ailleurs, il existe plusieurs signes de début de grossesse que vous pourriez rencontrer. Cependant, il convient de noter que tout le monde n’aura pas les mêmes symptômes, et certaines femmes n’en ressentiront peut-être aucun. Ainsi, il est important de ne pas comparer votre grossesse à celle d’une autre personne.

Parmi les symptômes courants d’un début de grossesse, il est possible de citer :

L’absence de règles

Le signe le plus courant et le plus net d’une grossesse reste l’absence de règles. Une fois que la conception a eu lieu, votre corps produit des hormones qui stoppent l’ovulation et l’excrétion de la paroi de votre utérus. Cela signifie que votre cycle menstruel s’est arrêté et que vous n’aurez plus de règles jusqu’à la naissance du bébé. Toutefois, l’absence de règles ne constitue pas un symptôme de grossesse fiable à 100 %. En effet, l’absence de règles peut aussi être causée par du stress, un exercice excessif, un régime alimentaire draconien, un déséquilibre hormonal et d’autres facteurs qui peuvent provoquer des cycles menstruels irréguliers.

Des visites fréquentes aux toilettes

Avant même l’absence de vos règles, vous pouvez remarquer que vous urinez plus souvent. Ce phénomène se produit parce que vous avez plus de sang qu’auparavant. En effet, pendant la grossesse, l’apport sanguin de votre corps augmente. Vos reins filtrent votre sang et éliminent les déchets supplémentaires. Ces déchets quittent votre corps sous forme d’urine. Plus il y a de sang dans votre corps, plus vous aurez envie d’uriner.

Une sensation de fatigue chronique

De nombreuses femmes se sentent extrêmement fatiguées en début de grossesse. Ce signe de grossesse est dû à un taux élevé de progestérone. Comme d’autres symptômes du début de la grossesse, la fatigue a tendance à s’atténuer au cours du deuxième trimestre. Cependant, elle revient au troisième trimestre pour la plupart des futures mamans.

Les nausées matinales et les malaises de grossesse

Malgré leur nom, ce symptôme de grossesse peut survenir à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Les nausées peuvent survenir dès les deux premières semaines de la grossesse. Néanmoins, les femmes n’en ont pas toutes, et il existe différents types et degrés de nausées. Vous pouvez même avoir des nausées sans vomir. Environ la moitié des femmes enceintes ont des vomissements. Bien que les nausées pendant la grossesse soient considérées comme un phénomène normal, elles constituent un réel danger pour la santé dans les cas les plus extrêmes, à cause de la déshydratation qu’elles peuvent causer.

La perte d’appétit au début de la grossesse

La perte d’appétit constitue aussi un signe courant d’une grossesse. Elle a généralement lieu au cours de la sixième semaine de votre grossesse. Par ailleurs, elle apparaît au même moment que les nausées matinales. Toutefois, votre appétit reviendra à la normale au deuxième trimestre de la grossesse.

Pourquoi une perte d’appétit et nausées pendant le premier trimestre de la grossesse ?

Au début de la grossesse, ce sont surtout les changements hormonaux qui causent la perte d’appétit et les nausées matinales. En effet, l’augmentation des hormones telles que l’œstrogène, la progestérone et le hCG peuvent rendre votre odorat très sensible. Ainsi, ce pic hormonal vous amène à réagir fortement à certains aliments, en particulier ceux qui sentent fort tels que le café ou le poisson. Par ailleurs, les changements hormonaux provoquent une perte de goût.

Manque d’appétit après le 4ème mois de grossesse

Dans la plupart des cas, c’est au deuxième trimestre que les choses s’améliorent, car l’appétit revient. Par ailleurs, c’est à cette période que votre appétit augmente considérablement. Cependant, dans certains cas, les choses ne se passent pas sans heurts, car vous pouvez même vous retrouver incapable de digérer la nourriture, d’où la perte d’appétit. En effet, c’est à cette période que le fœtus se développe le plus. Par conséquent, l’utérus devient de plus en plus gros, exerçant ainsi une pression sur l’estomac et le système digestif. Cette augmentation de l’utérus provoque un ralentissement du processus de digestion. Par ailleurs, le niveau d’œstrogène dans le sang est en forte hausse à ce stade de la grossesse. Cette hausse conduit à une constipation qui se traduit elle aussi par une perte d’appétit.

Les raisons de la perte d’appétit à la fin de la grossesse

À ce stade de la grossesse, c’est votre ventre en pleine croissance qui provoque la perte d’appétit. L’utérus a alors grossi et laisse très peu de place aux organes adjacents, les empêchant ainsi de fonctionner correctement. Par conséquent, les organes comme l’estomac et l’intestin grêle sont poussés hors de leur place habituelle et ne fonctionnent donc pas normalement.

En outre, les brûlures d’estomac et les reflux gastriques sont d’autres effets secondaires de ce déplacement. Ils vous donnent un sentiment d’aversion pour les aliments épicés ou remplis d’agrumes. Par ailleurs, le pic de progestérones à cette période conduit à une constipation. C’est la combinaison de tous ces facteurs qui vous fait perdre l’appétit au cours du troisième trimestre de grossesse.

Les astuces pour faire face à la perte d’appétit lorsque vous êtes enceinte :

La perte d’appétit, bien que bénéfique dans certains cas, peut également conduire une femme enceinte à négliger ses besoins nutritionnels et ceux du foetus. Il convient d’y remédier. Pour ce faire, voici comment procéder :

  • Buvez suffisamment de liquide : boire suffisamment est d’une importance capitale, peut-être même plus que la consommation d’aliments solides. Une femme enceinte a besoin d’environ 1,5 à 2 l de liquide par jour, provenant de sources comme l’eau, les fruits et les légumes. Par exemple, le soda au gingembre ou encore un jus d’agrumes mélangé à du gingembre constituent d’excellents choix. Ces boissons peuvent non seulement réduire les nausées, mais aussi fournir les nutriments nécessaires pendant la grossesse.
  • Fractionnez vos repas : au lieu de consommer trois gros repas par jour, vous pouvez choisir de prendre six petits repas répartis sur la journée. Cela permettra de réduire les symptômes des vomissements, tout en vous assurant de fournir suffisamment de nutriments essentiels à votre corps.
  • Mangez des protéines, des glucides, et des fibres : lorsque vous avez faim, consommez davantage de protéines et de glucides. En effet, ils vous permettent de rester rassasiée plus longtemps et de maintenir votre taux de glycémie à un niveau stable. En outre, évitez les aliments qui accentuent vos malaises et nausées, même s’ils semblent être bons pour la santé.
  • Prenez des vitamines : n’oubliez pas de prendre régulièrement vos vitamines. Cela doit être une routine, à une heure fixe de la journée. Les vitamines vous aident à éviter les éventuelles carences nutritionnelles pendant la grossesse.
  • Restez active : au début comme à la fin de la grossesse, les exercices physiques sont cruciaux, car ils améliorent le système digestif. Parmi les sports à faible impact que vous pouvez effectuer se trouvent la marche, le yoga, le taïchi. Néanmoins, lorsque vous faites du sport, veillez toujours à en aviser votre médecin afin d’éviter les éventuels risques pour votre bébé.

Wickie est Diététicienne et Educatrice sportive de formation, diplômée d’état d’un BTS Diététique et d’une licence STAPS spécialisée dans la santé et le vieillissement. Elle a pour vocation d’allier alimentation et activité physique dans ses prises en charge afin de s'adapter à chacune des spécificités de ses patients.